http://maurice92160.free.fr/lafontaine/ est un site dédié aux fables de Jean de La Fontaine.

.:: Racine du site ::.
.:: Sur le web ::.
logo RUBRIQUE 8

.:: Livre 1 ::.

Dernier ajout le jeudi 25 novembre 2004.

Articles par titre

A Monseigneur le Dauphin

Je chante les héros dont Esope est le père, Troupe de qui l’histoire, encor que mensongère, Contient des vérités qui servent de leçons. Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons : Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes ; Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. Illustre rejeton d’un prince aimé des cieux, Sur qui le monde entier a maintenant les yeux, Et qui faisant fléchir les plus superbes têtes, Comptera désormais ses jours par ses conquêtes, Quelque (...) mardi 6 juillet 2004

L’ Enfant et le maître d’école.

Dans ce récit je prétends faire voir D’un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir, En badinant sur les bords de la Seine. Le ciel permit qu’un saule se trouva Dont le branchage, après Dieu, le sauva. S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule, Par cet endroit passe un maître d’école ; L’enfant lui crie : "Au secours, je péris." Le magister, se tournant à ses cris, D’un ton fort grave à contre-temps s’avise De le tancer : "Ah ! le petit babouin ! (...) vendredi 12 mars 2004

L’ Hirondelle et les petits oiseaux

Une hirondelle en ses voyages Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu Peut avoir beaucoup retenu. Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages, Et devant qu’ils ne fussent éclos, Les annonçait aux matelots. Il arriva qu’au temps que la chanvre se sème, Elle vit un manant en couvrir maints sillons. « Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux oisillons : Je vous plains, car pour moi, dans ce péril extrême, Je saurai m’éloigner, ou vivre en quelque (...) jeudi 15 avril 2004

L’ homme entre deux âges et ses deux maîtresses.

Un homme de moyen âge, Et tirant sur le grison Jugea qu’il était saison De songer au mariage. Il avait du comptant , Et partant De quoi choisir. Toutes voulaient lui plaire ; En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant ; Bien adresser n’est pas petite affaire. Deux veuves sur son coeur eurent le plus de part : L’une encor verte, et l’autre un peu bien mûre, (...) lundi 16 février 2004

L’ homme et son image

Un homme qui s’aimait sans avoir de rivaux Passait dans son esprit pour le plus beau du monde : Il accusait toujours les miroirs d’être faux, Vivant plus que content dans son erreur profonde. Afin de le guérir, le sort officieux Présentait partout à ses yeux Les conseillers muets dont se servent nos dames : Miroirs dans les logis, miroirs chez les marchands, Miroirs aux poches des galands, Miroirs aux ceintures des femmes. Que fait notre Narcisse ? Il se (...) mardi 16 mars 2004

La Besace

Jupiter dit un jour : « Que tout ce qui respire S’en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur : Si dans son composé quelqu’un trouve à redire, Il peut le déclarer sans peur ; Je mettrai remède à la chose. Venez, singe ; parlez le premier, et pour cause. Voyez ces animaux, faites comparaison De leurs beautés avec les vôtres. Etes-vous satisfait ? - Moi ? dit-il ; pourquoi non ? N’ai-je pas quatre pieds aussi bien que les autres ? Mon portrait jusqu’ici ne (...) jeudi 12 août 2004

La Cigale et la Fourmi

La cigale , ayant chanté Tout l’été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau Elle alla crier famine Chez la fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu’à la saison nouvelle « Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l’oût , foi d’animal, Intérêt et principal . » La fourmi n’est pas prêteuse ; C’est là son moindre défaut. « Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à (...) mardi 6 juillet 2004

La Génisse la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion

La génisse, la chèvre et leur soeur la brebis, Avec un fier lion, seigneur du voisinage, Firent société, dit-on, au temps jadis, Et mirent en commun le gain et le dommage. Dans les lacs de la chèvre un cerf se trouva pris. Vers ses associés aussitôt elle envoie. Eux venus, le lion par ses ongles compta, Et dit : "Nous sommes quatre à partager la proie". Puis, en autant de parts le cerf il dépeça ; Prit pour lui la première en qualité de sire : "Elle doit être à moi, dit-il, et la (...) samedi 15 mai 2004

La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf

Une grenouille vit un boeuf Qui lui sembla de belle taille. Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un oeuf, Envieuse, s’étend, et s’enfle et se travaille, Pour égaler l’animal en grosseur, Disant : "Regardez bien, ma soeur ; Est-ce assez ? dites-moi : n’y suis-je point encore ? Nenni- M’y voici donc ? -Point du tout. M’y voilà ?
Vous n’en approchez point."La chétive pécore S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne (...) jeudi 15 janvier 2004

La Mort et le bûcheron

Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée, Sous le faix du fagot aussi bien que des ans Gémissant et courbé, marchait à pas pesants, Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée. Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur, Il met bas son fagot, il songe à son malheur. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ? En est-il un plus pauvre en la machine ronde ? Point de pain quelquefois et jamais de repos. Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Le créancier et la (...) mercredi 3 mars 2004

La Mort et le malheureux

Un malheureux appelait tous les jours La mort à son secours "O Mort, lui disait-il, que tu me sembles belle ! Viens vite, viens finir ma fortune cruelle !’ La mort crut, en venant, l’obliger en effet. Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre. "Que vois-je ? cria-t-il : ôtez-moi cet objet ; Qu’il est hideux ! que sa rencontre Me cause d’horreur et d’effroi ! N’approche pas, ô Mort ! ô Mort, retire-toi !"
Mécénas (1) fut un (...) dimanche 8 février 2004

Le Chêne et le Roseau

Le chêne un jour dit au roseau : "Vous avez bien sujet d’accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ; Le moindre vent qui d’aventure Fait rider la face de l’eau, Vous oblige à baisser la tête. Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d’arrêter les rayons du soleil, Brave l’effort de la tempête. Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphyr. Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage (...) mercredi 7 janvier 2004

Le Coq et la perle

Un jour un coq détourna Une perle qu’il donna Au beau premier lapidaire. "Je la crois fine, dit-il ; Mais le moindre grain de mil Serait bien mieux mon affaire."
Un ignorant hérita D’un manuscrit qu’il porta Chez son voisin le libraire "Je crois, dit-il qu’il est bon ; Mais le moindre ducaton Serait bien mieux mon affaire. mardi 7 septembre 2004

Le Corbeau et le Renard

Maître corbeau, sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage. Maître renard par l’odeur alléché , Lui tint à peu près ce langage : « Et bonjour Monsieur du Corbeau. Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois » A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie ; Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec laisse tomber sa proie. Le (...) mercredi 7 avril 2004

Le Dragon à plusieurs têtes et le dragon à plusieurs queues.

Un envoyé du Grand Seigneur Préférait, dit l’Histoire, un jour chez l’Empereur Les forces de son maître à celles de l’Empire. Un Allemand se mit à dire : « Notre prince a des dépendants Qui, de leur chef sont si puissants Que chacun d’eux pourrait soudoyer une armée. » Le Chiaoux, homme de sens, Lui dit : « Je sais par renommée Ce que chaque Electeur peut de monde fournir ; Et cela me fait souvenir D’une aventure (...) vendredi 30 juillet 2004

Le Loup et l’Agneau

La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l’allons montrer tout à l’heure.
Un agneau se désaltérait Dans le courant d’une onde pure. Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité.
Sire, répond l’agneau, que Votre Majesté Ne se mette pas en colère ; (...) mardi 20 avril 2004

Le Loup et le Chien

Un loup n’avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Gras, poli , qui s’était fourvoyé par mégarde. L’attaquer, le mettre en quartiers , Sire loup l’eût fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et la mâtin était de taille A se défendre hardiment. Le loup donc, l’aborde humblement, Entre en propos, et lui (...) mercredi 21 janvier 2004

Le Rat de ville et le Rat des champs

Autrefois le rat des villes Invita le rat des champs, D’une façon fort civile, A des reliefs d’ortolans.
Sur un tapis de Turquie Le couvert se trouva mis. Je laisse à penser la vie Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête : Rien ne manquait au festin ; Mais quelqu’un troubla la fête Pendant qu’ils étaient en train.
A la porte de la salle Ils entendirent du bruit : Le rat de ville détale , Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire : Rats en campagne aussitôt ; Et le (...) mardi 16 mars 2004

Le Renard et la Cigogne

Compère le Renard se mit un jour en frais, Et retint à dîner commère la Cicogne. Le régal fut petit et sans beaucoup d’apprêts : Le galand, pour toute besogne, Avait un brouet clair (il vivait chichement). Ce brouet fut par lui servi sur une assiette : La cigogne au long bec n’en put attraper miette, Et le drôle eut lapé le tout en un moment. Pour se venger de cette tromperie, A quelque temps de là, la cigogne le prie. "Volontiers, lui dit-il, car avec mes amis, (...) lundi 17 mai 2004

Les deux Mulets

Deux mulets cheminaient, l’un d’avoine chargé, L’autre portant l’argent de la gabelle Celui-ci, glorieux d’une charge si belle, N’eût voulu pour beaucoup en être soulagé. Il marchait d’un pas relevé, Et faisait sonner sa sonnette : Quand, l’ennemi se présentant, Comme il en voulait à l’argent, Sur le mulet du fisc une troupe se jette, Le saisit au frein et l’arrête. Le mulet, en se défendant, Se sent (...) jeudi 22 juillet 2004

Les Frelons et les Mouches à miel

A l’oeuvre on connaît l’artisan.
Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent : Des frelons les réclamèrent. Des abeilles s’opposant, Devant certaine guêpe on traduisit la cause,. Il était malaisé de décider la chose : Les témoins déposaient qu’autour de ces rayons Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs, De couleur fort tannée, et tels que les abeilles, Avaient longtemps paru. Mais quoi ! dans les frelons Ces enseignes étaient (...) jeudi 17 juin 2004

Les voleurs et l’Ane.

Pour un âne enlevé deux voleurs se battaient : L’un voulait le garder ; l’autre le voulait vendre. Tandis que coups de poing trottaient, Et que nos champions songeaient à se défendre, Arrive un troisième larron Qui saisit maître Aliboron. L’âne, c’est quelquefois une pauvre province : Les voleurs sont tel ou tel prince, Comme le Transylvain, le Turc et le Hongrois. Au lieu de deux, j’en ai rencontré trois : Il est assez de cette (...) jeudi 25 novembre 2004

Simonide préservé par les Dieux.

On ne peut trop louer trois sortes de personnes : Les dieux , sa maîtresse et son roi. Malherbe le disait, j’y souscris, quant à moi : Ce sont maximes toujours bonnes. La louange chatouille et gagne les esprits. Voyons comme les dieux l’ont quelquefois payée.
Simonide avait entrepris L’éloge d’un athlète ; et la chose essayée, Il trouva son sujet plein de récits tout nus. Les parents de l’athlète étaient gens inconnus ; Son père, un bon bourgeois ; lui (...) mercredi 21 avril 2004

il y a 23 document(s).

© Copyright Les fables de Jean de La Fontaine, 2005, all rights reserved, Responsable éditorial : maurice92160 IP : 216.73.217.10 agent : Mozilla/5.0 AppleWebKit/537.36 (KHTML, like Gecko; compatible; ClaudeBot/1.0; +claudebot@anthropic.com)  Visiteurs connectés : 2     Bonjour ami visiteur