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Jean de la Fontaine

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logo RUBRIQUE 8 Publié le mercredi 3 mars 2004 , cet article a été vu 631 fois.


Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois et jamais de repos.
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le créancier et la corvée
Lui font d’un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la Mort ; elle vient sans tarder,
Lui demande ce qu’il faut faire.
« C’est, dit-il, afin de m’aider
A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère . »
 
Le trépas vient tout guérir ;
Mais ne bougeons d’où nous sommes :
Plutôt souffrir que mourir,
C’est la devise des hommes.






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Forum de l'article

  • > La Mort et le bûcheron 28 janvier 2005, par lisa
    explication+ analyse de la fable " la mort et le bûcheron"
    • > La Mort et le bûcheron
      9 février 2005, par rosses

      La mort et le bucheron ?
      C’est le constat de l’instinct de survie.
      Aussi malheureux soit-on,
      aussi désespéré soit-on,
      on tient à la vie.
      Le goût de la vie est plus fort que l’envie d’en finir.
      Et quand bien même, on en a le désir,
      Lors du passage à l’acte, au dernier moment,
      On se rétracte souvent.

      Ce bucheron est le portrait type de l’individu qui n’a rien :
      il est pauvre,
      il n’a pas suffisament à manger,
      il n’a jamais de repos,
      il a des devoirs et des charges familiales,
      il subit les violences de la guerre,
      il doit payer des impôts,
      il doit de plus rembourser des dettes inévitables
      il doit aussi travailler gratuitment pour l’Etat (la corvée)



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