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Dernier ajout le dimanche 7 novembre 2004.

Articles par titre

L’ Aigle la Laie et la Chatte

L’Aigle avait ses petits au haut d’un arbre creux, La laie au pied, la chatte entre les deux, Et sans s’incommoder, moyennant ce partage, Mères et nourrissons faisaient leur tripotage. La chatte détruisit par sa fourbe l’accord ; Elle grimpa chez l’aigle et lui dit :" Notre mort (Au moins de nos enfants, car c’est tout un aux mères) Ne tardera possible guères. Voyez-vous à nos pieds fouir incessamment Cette maudite laie, et creuser une mine ? C’est pour (...) mardi 6 juillet 2004

L’ Ivrogne et sa Femme

Chacun a son défaut, où toujours il revient : Honte ni peur n’y remédie. Sur ce propos ; d’un conte il me souvient : Je ne dis rien que je n’appuie De quelque exemple. Un suppôt de Bacchus Altérait sa santé, son esprit et sa bourse. Telles gens n’ont pas fait la moitié de leur course Qu’ils sont au bout de leurs écus. Un jour que celui-ci, plein du jus de la treille, Avait laissé ses sens au fond d’une bouteille, Sa femme (...) mercredi 17 mars 2004

La Belette entrée dans un Grenier

Damoiselle Belette, au corps long et flouet, Entra dans un grenier par un trou fort étret : Elle sortait de maladie. Là, vivant à discrétion, La galante fit chère lie , Mangea, rongea : Dieu sait la vie, Et le lard qui périt en cette occasion ! La voilà, pour conclusion, Grasse, maflue et rebondie. Au bout de la semaine, ayant dîné son soûl, Elle entend quelque bruit, veut sortir par le trou, Ne peut (...) mardi 12 octobre 2004

La Femme noyée

Je ne suis pas de ceux qui disent : "Ce n’est rien, C’est une femme qui se noie."
Je dis que c’est beaucoup ; et ce sexe vaut bien Que nous le regrettions, puisqu’il fait notre joie ; Ce que j’avance ici n’est point hors de propos, Puisqu’il s’agit en cette fable, D’une femme qui dans les flots Avait fini ses jours par un sort déplorable. Son époux en cherchait le corps, Pour lui rendre, en cette aventure, (...) samedi 14 février 2004

La Goutte et l’Araignée

Quand l’enfer eut produit la goutte et l’araignée, « Mes filles, leur dit-il, vous pouvez vous vanter D’être pour l’humaine lignée Egalement à redouter. Or, avisons aux lieux qu’il vous faut habiter. Voyez-vous ces cases étrètes, Et ces palais si grands, si beaux, si bien dorés ? Je me suis proposé d’en faire vos retraites. Tenez donc, voici deux bûchettes ; Accommodez-vous ou tirez.
Il n’est rien, dit l’aragne, aux (...) lundi 15 mars 2004

Le Chat et un vieux Rat

J’ai lu, chez un conteur de fables, Qu’un second Rodilard, l’Alexandre des chats, L’Attila, le fléau des rats, Rendait ces derniers misérables. J’ai lu, dis-je, en certain auteur Que ce chat exterminateur, Vrai Cerbère, était craint une lieue à la ronde : Il voulait de souris dépeupler tout le monde. Les planches qu’on suspend sur un léger appui, La mort aux rats, les souricières, N’étaient que jeux au (...) mardi 7 septembre 2004

Le Cygne et le Cuisinier

Dans une ménagerie De volatiles remplie Vivaient le Cygne et l’Oison : Celui-là destiné pour les regards du Maître ; Celui-ci, pour son goût : l’un qui se piquait d’être
Commensal du jardin, l’autre de la maison. Des fossés du château faisant leurs galeries, Tantôt on les eût vus côte à côte nager, Tantôt courir sur l’onde, et tantôt se plonger, Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies. Un jour le cuisinier, ayant trop bu d’un coup, Prit pour oison (...) dimanche 7 novembre 2004

Le Lion abattu par l’Homme

On exposait une peinture Où l’artisan avait tracé Un lion d’immense stature Par un seul homme terrassé. Les regardants en tiraient gloire. Un lion, en passant rabattit leur caquet. « Je vois bien, dit-il, qu’en effet On vous donne ici la victoire : Mais l’ouvrier vous a déçus : Il avait la liberté de feindre. Avec plus de raison nous aurions le dessus, Si mes confrères (...) vendredi 18 juin 2004

Le Lion devenu vieux

Le lion, terreur des forêts, Chargé d’ans et pleurant son antique prouesse, Fut enfin attaqué par ses propres sujets, Devenus forts par sa faiblesse. Le cheval s’approchant lui donne un coup de pied ; Le loup, un coup de dent ; le boeuf, un coup de corne. Le malheureux lion, languissant, triste, et morne, Peut à peine rugir, par l’âge estropié. Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes, Quand voyant l’âne même à son antre accourir : « Ah ! c’est trop, lui (...) jeudi 19 février 2004

Le Loup devenu Berger

Un loup, qui commençait d’avoir petite part Aux brebis de son voisinage, Crut qu’il fallait s’aider de la peau du renard, Et faire un nouveau personnage. Il s’habille en berger, endosse un hoqueton, Fait sa houlette d’un bâton, Sans oublier la cornemuse. Pour pousser jusqu’au bout la ruse, Il aurait volontiers écrit sur son chapeau : « C’est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau. » Sa personne étant (...) mardi 20 avril 2004

Le Loup et la Cigogne

Les loups mangent gloutonnement. Un loup donc étant de frairie, Se pressa, dit-on, tellement Qu’il en pensa perdre la vie. Un os lui demeura bien avant au gosier. De bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier, Près de là passe une cigogne. Il lui fait signe ; elle accourt. Voilà l’opératrice aussitôt en besogne. Elle retira l’os ; puis, pour un si bon tour, Elle demanda son salaire. « Votre (...) dimanche 20 juin 2004

Le Meunier son fils et l’Ane

L’invention des arts étant un droit d’aînesse, Nous devons l’apologue à l’ancienne Grèce : Mais ce champ ne se peut tellement moissonner Que les derniers venus n’y trouvent à glaner. La feinte est un pays plein de terres désertes ; Tous les jours nos auteurs y font des découvertes. Je t’en veux dire un trait assez bien inventé : Autrefois à Racan Malherbe l’a conté. Ces deux rivaux d’Horace, héritiers de sa lyre, Disciples d’Apollon, nos maîtres, pour mieux dire, Se (...) jeudi 1er janvier 2004

Le Renard et le Bouc

Capitaine Renard allait de compagnie Avec son ami bouc des plus haut encornés : Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ; L’autre était passé maître en fait de tromperie. La soif les obligea de descendre en un puits. Là, chacun d’eux se désaltère. Après qu’abondamment tous deux en eurent pris, Le renard dit au bouc :« Que ferons-nous compère ? Ce n’est pas tout de boire, il faut sortir d’ici. Lève tes pieds en haut et tes cornes aussi ; Mets les contre le mur : Le (...) vendredi 16 avril 2004

Le Renard et les Raisins

Certain renard gascon, d’autres disent normand, Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille Des raisins mûrs apparemment, Et couverts d’une peau vermeille. Le galand en eut fait volontiers un repas ; Mais comme il n’y pouvait point atteindre : « Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. »
Fit-il pas mieux que de se (...) vendredi 9 juillet 2004

Les Grenouilles qui demandent un Roi

Les grenouilles se lassant De l’état démocratique, Par leurs clameurs firent tant Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique. Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique : Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant, Que la gent marécageuse, Gent fort sotte et fort peureuse, S’alla cacher sous les eaux, Dans les joncs, les roseaux, Dans les trous du marécage, Sans oser de longtemps (...) jeudi 15 avril 2004

Les Loups et les Brebis

Après mille ans et plus de guerre déclarée, Les loups firent la paix avecque les brebis. C’était apparemment le bien des deux partis : Car, si les loups mangeaient mainte bête égarée, Les bergers de leur peau se faisaient maints habits. Jamais de liberté, ni pour les pâturages, Ni d’autre part pour les carnages : Ils ne pouvaient jouir qu’en tremblant de leurs biens. La paix se conclut donc : on donne des otages : Les loups leurs louveteaux ; et les brebis leurs (...) mardi 22 juin 2004

Les Membres et l’Estomac

Je devais par la royauté Avoir commencé mon ouvrage : A la voir d’un certain côté, Messer Gaster en est l’image ; S’il a quelque besoin, tout le corps s’en ressent. S’il a quelque besoin, tout le corps s’en ressent. De travailler pour lui les membres se lassant, Chacun d’eux résolut de vivre en gentilhomme, Sans rien faire, alléguant l’exemple de Gaster. « Il faudrait, disaient-ils, sans nous qu’il vécût d’air. Nous suons, nous peinons, comme (...) mercredi 2 juin 2004

Philomèle et Progné

Autrefois Progné l’hirondelle De sa demeure s’écarta, Et loin des villes s’emporta Dans un bois où chantait la pauvre Philomèle. « Ma soeur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ? Voici tantôt mille ans que l’on ne vous a vue : Je ne me souviens point que vous soyez venue, Depuis le temps de Thrace, habiter parmi nous. Dites-moi, que pensez-vous faire ? Ne quitterez-vous point ce séjour solitaire ?
Ah ! reprit Philomèle, en est-il de plus doux ? » (...) vendredi 16 juillet 2004

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