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Dernier ajout le dimanche 12 décembre 2004.

Articles par titre

Epilogue

Bornons ici cette carrière. Les longs ouvrages me font peur. Loin d’épuiser une matière, On n’en doit prendre que la fleur. Il s’en va temps que je reprenne Un peu de forces et d’haleine, Pour fournir à d’autres projets. Amour, ce tyran de ma vie, Veut que je change de sujets ; Il faut contenter son envie. Retournons à Psyché ; Damon, vous m’exhortez A peindre ses malheurs et ses (...) dimanche 12 décembre 2004

Jupiter et le Métayer

Jupiter eut jadis une ferme à donner. Mercure en fit l’annonce, et gens se présentèrent, Firent des offres, écoutèrent : Ce ne fut pas sans bien tourner ; L’un alléguait que l’héritage Était frayant et rude, et l’autre un autre si. Pendant qu’ils marchandaient ainsi, Un d’eux, le plus hardi, mais non pas le plus sage, Promit d’en rendre tant, pourvu que Jupiter Le laissât disposer de l’air, Lui donnât saison à (...) jeudi 17 juin 2004

L’Ane et ses Maîtres

L’âne d’un jardinier se plaignait au destin De ce qu’on le faisait lever devant l’aurore. « Les coqs, lui disait-il, ont beau chanter matin ; Je suis plus matineux encore. Et pourquoi ? pour porter des herbes au marché. Belle nécessité d’interrompre mon somme ! » Le Sort, de sa plainte touché, Lui donne un autre maître ; et l’animal de somme Passe du jardinier aux mains d’un corroyeur. La pesanteur des peaux, et leur mauvaise odeur Eurent bientôt choqué (...) vendredi 13 août 2004

L’Oiseleur l’Autour et l’Alouette

Les injustices des pervers Servent souvent d’excuse aux nôtres. Telle est la loi de l’univers : Si tu veux qu’on t’épargne, épargne aussi les autres .
Un manant au miroir prenait des oisillons. Le fantôme brillant attire une alouette. Aussitôt un autour, planant sur les sillons, Descend des airs, fond et se jette Sur celle qui chantait, quoique près du tombeau. Elle avait évité la perfide machine, Lorsque, se rencontrant sous la main de l’oiseau, (...) lundi 16 février 2004

La Discorde

La déesse Discorde ayant brouillé les dieux, Et fait un grand procès là-haut pour une pomme, On la fit déloger des cieux. Chez l’animal qu’on appelle homme On la reçut à bras ouverts, Elle et Que-si-Que-non, son frère, Avecque Tien-et-Mien, son père. Elle nous fit l’honneur en ce bas univers De préférer notre hémisphère A celui des mortels qui nous sont opposés, Gens grossiers, peu civilisés, Et qui, se (...) jeudi 29 juillet 2004

La jeune Veuve

La perte d’un époux ne va point sans soupirs ; On fait beaucoup de bruit ; et puis on se console : Sur les ailes du Temps la tristesse s’envole, Le Temps ramène les plaisirs. Entre la veuve d’une année Et la veuve d’une journée La différence est grande ; on ne croirait jamais Que ce fût la même personne : L’une fait fuir les gens, et l’autre a mille attraits. Aux soupirs vrais ou faux celle-là s’abandonne C’est toujours même note et pareil (...) lundi 17 mai 2004

Le Cerf se voyant dans l’eau

Dans le cristal d’une fontaine Un cerf se mirant autrefois Louait la beauté de son bois, Et ne pouvait qu’avecque peine, Souffrir ses jambes de fuseaux, Dont il voyait l’objet se perdre dans les eaux. « Quelle proportion de mes pieds à ma tête ? Disait-il en voyant leur ombre avec douleur : Des taillis les plus hauts mon front atteint le faîte ; Mes pieds ne me font point d’honneur. » Tout en parlant de la (...) mercredi 8 décembre 2004

Le Charlatan

Le monde n’a jamais manqué de charlatans : Cette science, de tout temps, Fut en professeurs très fertile. Tantôt l’un en théâtre affronte l’Achéron, Et l’autre affiche par la ville Qu’il est un passe-Cicéron.
Un des derniers se vantait d’être En éloquence si grand maître, Qu’il rendrait disert un badaud, Un manant, un rustre, un lourdaud ; « Oui, Messieurs, un lourdaud, un animal, un âne : Que l’on (...) jeudi 8 janvier 2004

Le Chartier embourbé

Le Phaéton d’une voiture à foin Vit son char embourbé. Le pauvre homme était loin De tout humain secours : c’était à la campagne Près d’un certain canton de la basse Bretagne, Appelé Quimper-Corentin. On sait assez que le Destin Adresse là les gens quand il veut qu’on enrage : Dieu nous préserve du voyage ! Pour venir au chartier embourbé dans ces lieux, Le voilà qui déteste et jure de son mieux, Pestant, en sa fureur extrême, Tantôt contre (...) dimanche 8 février 2004

Le Cheval et l’Ane

En ce monde il se faut l’un l’autre secourir : Si ton voisin vient à mourir, C’est sur toi que le fardeau tombe.
Un âne accompagnait un cheval peu courtois, Celui-ci ne portant que son simple harnois, Et le pauvre baudet si chargé qu’il succombe. Il pria le cheval de l’aider quelque peu : Autrement il mourrait devant qu’être à la ville. « La prière, dit-il, n’en est pas incivile : Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu. » Le cheval refusa, fit une pétarade : Tant (...) dimanche 7 mars 2004

Le Chien qui lâche sa proie pour l’ombre

Chacun se trompe ici-bas : On voit courir après l’ombre Tant de fous qu’on n’en sait pas La plupart du temps le nombre. Au chien dont parle Ésope il faut les renvoyer.
Ce chien, voyant sa proie en l’eau représentée, La quitta pour l’image, et pensa se noyer. La rivière devint tout d’un coup agitée ; A toute peine il regagna les bords, Et n’eut ni l’ombre ni le (...) vendredi 7 mai 2004

Le Cochet le Chat et le Souriceau

Un souriceau tout jeune, et qui n’avait rien vu, Fut presque pris au dépourvu. Voici comme il conta l’aventure à sa mère : « J’avais franchi les monts qui bornent cet État Et trottais comme un jeune rat Qui cherche à se donner carrière, Lorsque deux animaux m’ont arrêté les yeux : L’un doux, bénin et gracieux, Et l’autre turbulent et plein d’inquiétude ; Il a la voix perçante et rude, Sur la tête un morceau de chair, (...) mercredi 7 avril 2004

Le Lièvre et la Tortue

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point : Le lièvre et la tortue en sont un témoignage. « Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point Sitôt que moi ce but. - Sitôt ? Êtes-vous sage ? Repartit l’animal léger : Ma commère, il vous faut purger Avec quatre grains d’ellébore.) - Sage ou non, je parie encore." Ainsi fut fait ; et de tous deux On mit près du but les enjeux : Savoir quoi, ce n’est pas (...) vendredi 18 juin 2004

Le Lion et le Chasseur

Un fanfaron, amateur de la chasse, Venant de perdre un chien de bonne race, Qu’il soupçonnait dans le corps d’un lion, Vit un berger : « Enseigne-moi, de grâce, De mon voleur, lui dit-il, la maison, Que de ce pas, je me fasse raison. » Le berger dit : « C’est vers cette montagne. En lui payant de tribut un mouton Par chaque mois, j’erre dans la campagne Comme il me plaît, et je suis en repos. » Dans le moment qu’ils tenaient ces propos, Le lion sort, (...) lundi 19 avril 2004

Le Lion malade et le Renard

De par le roi des animaux, Qui dans son antre était malade, Fut fait savoir à ses vassaux Que chaque espèce en ambassade Envoyât gens le visiter, Sous promesse de bien traiter Les députés, eux et leur suite, Foi de lion, très bien écrite, Bon passeport contre la dent, Contre la griffe tout autant. L’édit du prince s’exécute : De chaque espèce on lui députe. (...) mardi 20 janvier 2004

Le Mulet se vantant de sa généalogie

Le mulet d’un prélat se piquait de noblesse, Et ne parlait incessamment Que de sa mère la jument, Dont il contait mainte prouesse : Elle avait fait ceci, puis avait été là. Son fils prétendait pour cela Qu’on le dût mettre dans l’Histoire. Il eût cru s’abaisser servant un médecin. Étant devenu vieux, on le mit au moulin : Son père l’âne alors lui revint en mémoire.
Quand le malheur ne serait bon Qu’à (...) vendredi 14 mai 2004

Le Pâtre et le Lion

Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ; Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. Une morale nue apporte de l’ennui : Le conte fait passer le précepte avec lui. En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire, Et conter pour conter me semble peu d’affaire. C’est par cette raison qu’égayant leur esprit, Nombre de gens fameux en ce genre ont écrit. Tous ont fui l’ornement et le trop d’étendue. On ne voit point chez eux de parole perdue. Phèdre était si succinct (...) mardi 16 mars 2004

Le Renard le Singe et les Animaux

Les animaux, au décès d’un lion, En son vivant prince de la contrée, Pour faire un roi s’assemblèrent, dit-on. De son étui la couronne est tirée : Dans une chartre un dragon la gardait. Il se trouva que, sur tous essayée, A pas un d’eux elle ne convenait : Plusieurs avaient la tête trop menue, Aucuns trop grosse, aucuns même cornue. Le singe aussi fit l’épreuve en riant ; Et par plaisir la tiare essayant, Il fit autour force grimaceries, Tours de souplesse, et mille singeries, (...) vendredi 16 juillet 2004

Le Soleil et les Grenouilles

Aux noces d’un tyran tout le peuple en liesse Noyait son souci dans les pots. Ésope seul trouvait que les gens étaient sots De témoigner tant d’allégresse.
Le Soleil, disait-il, eut dessein autrefois De songer à l’hyménée. Aussitôt on ouït, d’une commune voix, Se plaindre de leur destinée Les citoyennes des étangs. « Que ferons-nous, s’il lui vient des enfants ? Dirent-elles au Sort : un seul Soleil à peine Se peut souffrir. Une (...) dimanche 25 avril 2004

Le Vieillard et l’Ane

Un vieillard sur son âne aperçut en passant Un pré plein d’herbe et fleurissant : Il y lâche sa bête, et le grison se rue Au travers de l’herbe menue, Se vautrant, grattant, et frottant, Gambadant, chantant, et broutant, Et faisant mainte place nette. L’ennemi vient sur l’entrefaite. « Fuyons, dit alors le vieillard. - Pourquoi ? répondit le paillard : Me fera-t-on porter double bât, (...) mardi 19 octobre 2004

Le Villageois et le Serpent

Esope conte qu’un manant, Charitable autant que peu sage, Un jour d’hiver se promenant A l’entour de son héritage, Aperçut un serpent sur la neige étendu, Transi, gelé, perclus, immobile rendu, N’ayant pas à vivre un quart d’heure. Le villageois le prend, l’emporte en sa demeure ; Et, sans considérer quel sera le loyer D’une action de ce mérite, Il l’étend le long du foyer Le réchauffe, le ressuscite L’animal engourdi (...) mercredi 20 octobre 2004

Phébus et Borée

Borée et le soleil virent un voyageur Qui s’était muni par bonheur Contre le mauvais temps. On entrait dans l’automne, Quand la précaution aux voyageurs est bonne : Il pleut, le soleil luit, et l’écharpe d’Iris Rend ceux qui sortent avertis Qu’en ces mois le manteau leur est fort nécessaire ; Les Latins les nommaient douteux, pour cette affaire. Notre homme s’était donc à la pluie attendu : Bon manteau bien doublé, bonne étoffe bien forte. « Celui-ci, dit le (...) mardi 18 mai 2004
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