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Dernier ajout le samedi 11 décembre 2004.

Articles par titre

L’ Ane et le petit Chien

Ne forçons point notre talent, Nous ne ferions rien avec grâce : Jamais un lourdaud, quoi qu’il fasse, Ne saurait passer pour galant. Peu de gens, que le ciel chérit et gratifie, Ont le don d’agréer infus avec la vie. C’est un point qu’il leur faut laisser, Et ne pas ressembler à l’âne de la fable, Qui, pour se rendre plus aimable Et plus cher à son maître, alla le caresser. « Comment ? disait-il en son âme, (...) dimanche 11 juillet 2004

L’ Homme et l’Idole de bois

Certain païen chez lui gardait un dieu de bois, De ces dieux qui sont sourds, bien qu’ayant des oreilles. Le païen cependant s’en promettait merveilles. Il lui coûtait autant que trois : Ce n’étaient que voeux et qu’offrandes, Sacrifices de boeufs couronnés de guirlandes. Jamais idole, quel qu’il fût, N’avait eu cuisine si grasse, Sans que pour tout ce culte à son hôte il échût Succession, trésor, gain au jeu, nulle grâce. Bien plus, (...) mardi 16 mars 2004

L’Alouette et ses Petits avec le Maître d’un champ

Ne t’attends qu’à toi seul : c’est un commun proverbe. Voici comme Esope le mit En crédit :
Les alouettes font leur nid Dans les blés, quand ils sont en herbe, C’est-à-dire environ le temps Que tout aime et que tout pullule dans le monde) Monstres marins au fond de l’onde, Tigres dans les forêts, alouettes aux champs. Une pourtant de ces dernières Avait laissé passer la moitié d’un (...) mercredi 17 mars 2004

L’Avare qui a perdu son Trésor

L’usage seulement fait la possession. Je demande à ces gens de qui la passion Est d’entasser toujours, mettre somme sur somme, Quel avantage ils ont que n’ait pas un autre homme. Diogène là-bas est aussi riche qu’eux, Et l’avare ici-hautcomme lui vit en gueux. L’homme au trésor caché qu’Esope nous propose, Servira d’exemple à la chose.
Ce malheureux attendait, Pour jouir de son bien, une seconde vie ; Ne possédait pas l’or, mais l’or le possédait. Il (...) samedi 17 avril 2004

L’Oeil du Maître

Un cerf, s’étant sauvé dans une étable à boeufs, Fut d’abord averti par eux : Qu’il cherchât un meilleur asile. « Mes frères, leur dit-il, ne me décelez pas : Je vous enseignerai les pâtis les plus gras ; Ce service vous peut quelque jour être utile, Et vous n’en aurez point regret." Les boeufs, à toutes fins, promirent le secret. Il se cache en un coin, respire et prend courage. Sur le soir on apporte herbe fraîche et fourrage Comme l’on (...) lundi 17 mai 2004

L’Oracle et l’Impie

Vouloir tromper le ciel, c’est folie à la Terre. Le dédale des coeurs en ses détours n’enserre Rien qui ne soit d’abord éclairé par les dieux : Tout ce que l’homme fait, il le fait à leurs yeux, Même les actions que dans l’ombre il croit faire. Un païen qui sentait quelque peu le fagot, Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot, Par bénéfice d’inventaire, Alla consulter Apollon. Dès qu’il fut en son sanctuaire : « Ce que je tiens, dit-il, est-il en (...) jeudi 17 juin 2004

La Grenouille et le Rat

"Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui Qui souvent s’engeigne soi-même" J’ai regret que ce mot soit trop vieux aujourd’hui : Il m’a toujours semblé d’une énergie extrême. Mais afin d’en venir au dessein que j’ai pris, Un rat plein d’embonpoint, gras et des mieux nourris, Et qui ne connaissait l’Avent ni le Carême, Sur le bord d’un marais égayait ses esprits. Une grenouille approche, et lui dit en sa langue : "Venez me voir chez moi ; je vous ferai festin." (...) lundi 15 mars 2004

La Mouche et la Fourmi

La mouche et la fourmi contestaient de leur prix. « O Jupiter, dit la première, Faut-il que l’amour-propre aveugle les esprits D’une si terrible manière, Qu’un vil et rampant animal A la fille de l’air ose se dire égal ? Je hante les palais, je m’assieds à ta table : Si l’on t’immole un boeuf, j’en goûte devant toi. ; Pendant que celle-ci, chétive et misérable, Vit trois jours d’un fétu qu’elle a traîné chez soi. Mais ma mignonne, (...) dimanche 14 mars 2004

Le Berger et la Mer

Du rapport d’un troupeau dont il vivait sans soins, Se contenta longtemps un voisin d’Amphitrite : Si sa fortune était petite, Elle était sûre tout au moins. A la fin, les trésors déchargés sur la plage Le tentèrent si bien qu’il vendit son troupeau, Trafiqua de l’argent, le mit entier sur l’eau. Cet argent périt par naufrage. Son maître fut réduit à garder les brebis, Non plus berger en chef comme il était jadis, Quand ses propres moutons (...) samedi 11 décembre 2004

Le Chameau et les Bâtons flottants

Le premier qui vit un chameau S’enfuit à cet objet nouveau ; Le second approcha ; le troisième osa faire Un licou pour le dromadaire. L’accoutumance ainsi nous rend tout familier : Ce qui nous paraissait terrible et singulier S’apprivoise avec notre vue Quand ce vient à la continue. Et puisque nous voici tombés sur ce sujet, On avait mis des gens au guet, Qui voyant sur les eaux de loin certain objet, Ne purent (...) mercredi 8 décembre 2004

Le Cheval s’étant voulu venger du Cerf

De tout temps les chevaux ne sont nés pour les hommes. Lorsque le genre humain de gland se contentait, Ane, cheval, et mule, aux forêts habitait : Et l’on ne voyait point, comme au siècle où nous sommes, Tant de selles et tant de bâts, Tant de harnois pour les combats, Tant de chaises, tant de carrosses, Comme aussi ne voyait-on pas Tant de festins et tant de noces. Or un cheval eut alors différend Avec un (...) vendredi 7 mai 2004

Le Combat des Rats et des Belettes

La nation des belettes, Non plus que celle des chats, Ne veut aucun bien aux rats ; Et sans les portes étrètes De leurs habitations, L’animal à longue échine En ferait, je m’imagine, De grandes destructions. Or une certaine année Qu’il en était à foison, Leur roi, nommé Ratapon, Mit en campagne une armée. Les belettes, de leur part, Déployèrent l’étendard. Si l’on croit la renommée, La victoire balança : Plus d’un guéret s’engraissa Du sang de plus d’une bande. Mais la perte la (...) mardi 7 décembre 2004

Le Geai paré des plumes du Paon

Un paon muait : un geai prit son plumage ; Puis après se l’accommoda ; Puis parmi d’autres paons tout fier se panada, Croyant être un beau personnage. Quelqu’un le reconnut : il se vit bafoué, Berné, sifflé, moqué, joué, Et par messieurs les paons plumé d’étrange sorte ; Même vers ses pareils s’étant réfugié, Il fut par eux mis à la porte.
Il est assez de geais à deux pieds comme lui, Qui se parent souvent des dépouilles d’autrui, (...) jeudi 15 juillet 2004

Le Jardinier et son Seigneur

Un amateur de jardinage, Demi-bourgeois, demi-manant, Possédait en certain village Un jardin assez propre, et le clos attenant. Il avait de plant vif fermé cette étendue. Là croissait à plaisir l’oseille et la laitue, De quoi faire à Margot pour sa fête un bouquet, Peu de jasmin d’Espagne, et force serpolet. Cette félicité par un lièvre troublée Fit qu’au seigneur du bourg notre homme se plaignit : « Ce maudit animal vient prendre sa goulée Soir et matin, (...) samedi 17 avril 2004

Le Lion amoureux

Sévigné, de qui les attraits Servent aux Grâces de modèle, Et qui naquîtes toute belle, A votre indifférence près, Pourriez-vous être favorable Aux jeux innocents d’une fable, Et voir, sans vous épouvanter, Un lion qu’Amour sut dompter ? Amour est un étrange maître. Heureux qui peut ne le connaître Que par récit, lui ni ses coups ! Quand on en parle devant vous, Si la vérité vous offense, La fable au moins se peut souffrir Celle-ci prend bien l’assurance De venir à vos pieds (...) lundi 19 janvier 2004

Le Loup la Chèvre et le Chevreau

La bique allant remplir sa traînante mamelle, Et paître l’herbe nouvelle, Ferma sa porte au loquet, Non sans dire à son biquet : « Gardez-vous, sur votre vie, D’ouvrir que l’on ne vous die, Pour enseigne et mot du guet : « Foin du loup et de sa race !" » Comme elle disait ces mots, Le loup de fortune passe ; Il les recueille à propos, Et les garde en sa (...) dimanche 22 février 2004

Le Loup la Mère et l’Enfant

Ce loup me remet en mémoire Un de ses compagnons qui fut encor mieux pris : Il y périt. Voici l’histoire :
Un villageois avait à l’écart son logis. Messer Loup attendait chape-chute à la porte ; Il avait vu sortir gibier de toute sorte, Veaux de lait, agneaux et brebis Régiments de dindons, enfin bonne provende. Le larron commençait pourtant à s’ennuyer. Il entend un enfant crier : La mère aussitôt le gourmande, Le menace, s’il (...) jeudi 22 avril 2004

Le Renard et le Buste

Les grands, pour la plupart, sont masques de théâtre ; Leur apparence impose au vulgaire idolâtre. L’âne n’en sait juger que par ce qu’il en voit : Le renard, au contraire, à fond les examine, Les tourne de tout sens ; et, quand il s’aperçoit Que leur fait n’est que bonne mine, Il leur applique un mot qu’un buste de héros Lui fit dire fort à propos. C’était un buste creux, et plus grand que nature. Le renard, en louant l’effort de la sculpture : « Belle tête, (...) mercredi 17 mars 2004

Le Singe et le Dauphin

C’était chez les grecs un usage Que sur la mer tous voyageurs Menaient avec eux en voyage Singes et chiens de bateleurs. Un navire en cet équipage Non loin d’Athènes fit naufrage. Sans les dauphins tout eût péri. Cet animal est fort ami De notre espèce en cette Histoire Pline le dit ; il le faut croire. Il sauva donc tout ce qu’il put. Même un singe en cette occurrence, Profitant de la ressemblance, Lui pensa devoir son salut Un dauphin le prit pour un homme, Et sur son dos le (...) vendredi 16 juillet 2004

Le Vieillard et ses Enfants

Toute puissance est faible, à moins que d’être unie : Ecoutez là-dessus l’esclave de Phrygie. Si j’ajoute du mien à son invention, C’est pour peindre nos moeurs, et non point par envie ; Je suis trop au-dessous de cette ambition. Phèdre enchérit souvent par un motif de gloire ; Pour moi, de tels pensers me seraient malséants Mais venons à la fable, ou plutôt à l’histoire De celui qui tâcha d’unir tous ses enfants.
Un vieillard prêt d’aller où la mort l’appelait : « Mes chers enfants, (...) mardi 26 octobre 2004

Parole de Socrate

Socrate un jour faisant bâtir, Chacun censurait son ouvrage : L’un trouvait les dedans, pour ne lui point mentir, Indignes d’un tel personnage ; L’autre blâmait la face , et tous étaient d’avis Que les appartements en étaient trop petits. Quelle maison pour lui ! L’on y tournait à peine : « Plût au ciel que de vrais amis, Telle qu’elle est, dit-il, elle pût être pleine ! »
Le bon Socrate avait raison De trouver pour ceux-là trop grande (...) vendredi 9 juillet 2004

Tribut envoyé par les Animaux à Alexandre

Une fable avait cours parmi l’antiquité, Et la raison ne m’en est pas connue. Que le lecteur en tire une moralité : Voici la fable toute nue.
La Renommée ayant dit en cent lieux Qu’un fils de Jupiter, un certain Alexandre, Ne voulant rien laisser de libre sous les cieux, Commandait que, sans plus attendre, Tout peuple à ses pieds s’allât rendre, Quadrupèdes, humains, éléphants, vermisseaux, Les républiques des oiseaux ; (...) lundi 22 novembre 2004

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