http://maurice92160.free.fr/lafontaine/ est un site dédié aux fables de Jean de La Fontaine.

.:: Racine du site ::.
.:: Sur le web ::.
logo RUBRIQUE 16

.:: Livre 9 ::.

Dernier ajout le samedi 16 octobre 2004.

Articles par titre

Discours à Madame de la Sablière

Iris, je vous louerais : il n’est que trop aisé ; Mais vous avez cent fois notre encens refusé, En cela peu semblable au reste des mortelles, Qui veulent tous les jours des louanges nouvelles. Pas une ne s’endort à ce bruit si flatteur. Je ne les blame point ; je souffre cette humeur : Elle est commune aux dieux, aux monarques aux belles. Ce breuvage vanté par le peuple rimeur, Le nectar que l’on sert au maître du tonnerre, Et dont nous enivrons tous les dieux de la terre, C’est la louange, (...) vendredi 30 juillet 2004

Jupiter et le Passager

O combien le péril enrichirait les dieux, Si nous nous souvenions des voeux qu’il nous fait faire ! Mais le péril passé, l’on ne se souvient guère De ce qu’on a promis aux Cieux ; On compte seulement ce qu’on doit à la terre. « Jupiter, dit l’impie, est un bon créancier ; Il ne se sert jamais d’huissier. - Eh ! qu’est-ce donc que le tonnerre ? Comment appelez-vous ces avertissements ? » Un passager pendant l’orage, Avait voué cent boeufs au (...) lundi 19 janvier 2004

L’ Ecolier le Pédant et le Maître d’un jardin

Certain enfant qui sentait son collège, Doublement sot et doublement fripon Par le jeune âge et par le privilège Qu’ont les pédants de gâter la raison, Chez un voisin dérobait, ce dit-on, Et fleurs et fruits. Ce voisin, en automne, De plus beaux dons que nous offre Pomone Avait la fleur , les autres le rebut. Chaque saison apportait son tribut ; Car au printemps, il jouissait encore Des plus beaux dons que nous (...) mercredi 12 mai 2004

L’Huître et les Plaideurs

Un jour deux pèlerins sur le sable rencontrent Une huître, que le flot y venait d’apporter : Ils l’avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ; A l’égard de la dent il fallut contester. L’un se baissait déjà pour amasser la proie ; L’autre le pousse et dit : « Il est bon de savoir Qui de nous en aura la joie. Celui qui le premier a pu l’apercevoir En sera le gobeur ; l’autre le verra faire. - Si par là l’on juge l’affaire, Reprit son compagnon, j’ai l’oeil bon, (...) samedi 17 janvier 2004

La Souris métamorphosée en fille

Une souris tomba du bec d’un chat-huant : Je ne l’eusse pas ramassée ; Mais un bramin le fit : je le crois aisément ; Chaque pays a sa pensée. La souris était fort froissée. De cette sorte de prochain Nous nous soucions peu ; mais le peuple bramin Le traite en frère. Ils ont en tête Que notre âme, au sortir d’un roi, Entre dans un ciron, ou dans telle autre bête Qu’il plaît au sort : c’est là l’un des points de leur loi. (...) vendredi 16 juillet 2004

Le Berger et son troupeau

« Quoi ? toujours il me manquera Quelqu’un de ce peuple imbécile ! Toujours le loup m’en gobera ! J’aurai beau les compter ! Ils étaient plus de mille. Et m’ont laissé ravir notre pauvre Robin ; Robin mouton qui, par la ville Me suivait pour un peu de pain, Et qui m’aurait suivi jusques au bout du monde. Hélas ! de ma musette il entendait le son ; Il me sentait venir de cent pas à la ronde. Ah ! le pauvre Robin mouton ! » Quand Guillot (...) dimanche 12 septembre 2004

Le Chat et le Renard

Le chat et le renard, comme beaux petits saints, S’en allaient en pèlerinage. C’étaient deux vrais tartufs, deux archipatelins Deux francs patte-pelus qui, des frais du voyage, Croquant mainte volaille, escroquant maint fromage, S’indemnisaient à qui mieux mieux. Le chemin étant long, et partant ennuyeux, Pour l’accourcir ils disputèrent. La dispute est d’un grand secours. Sans elle on dormirait toujours. Nos pèlerins (...) jeudi 8 avril 2004

Le cierge

C’est du séjour des dieux que les abeilles viennent. Les premières, dit-on, s’en allèrent loger Au mont Hymette , et se gorger Des trésors qu’en ce lieu les zéphyrs entretiennent. Quand on eut des palais de ces filles du Ciel Enlevé l’ambroisie en leurs chambres enclose, Ou, pour dire en français la chose, Après que les ruches sans miel N’eurent plus que la cire, on fit mainte bougie ; Maint cierge aussi fut façonné. Un d’eux voyant la terre (...) dimanche 7 mars 2004

Le Dépositaire infidèle

Grâce aux filles de Mémoire, J’ai chanté des animaux ; Peut-être d’autres héros M’auraient acquis moins de gloire. Le loup, en langue des dieux, Parle au chien dans mes ouvrages. Les bêtes, à qui mieux mieux, Y font divers personnages, Les uns fous, les autres sages : De telle sorte pourtant Que les fous vont l’emportant : La mesure en est plus pleine. (...) vendredi 16 juillet 2004

Le Fou qui vend la sagesse

Jamais auprès des fous ne te mets à portée : Je ne te puis donner un plus sage conseil. Il n’est enseignement pareil A celui-là de fuir une tête éventée. On en voit souvent dans les cours : Le prince y prend plaisir ; car ils donnent toujours Quelque trait aux fripons, aux sots, aux ridicules Un fol allait criant par tous les carrefours Qu’il vendait la sagesse, et les mortels crédules De courir à l’achat ; chacun fut diligent. On essuyait force grimaces (...) jeudi 15 avril 2004

Le Gland et la Citrouille

Dieu fait bien ce qu’il fait. Sans en chercher la preuve En tout cet univers, et l’aller parcourant, Dans les citrouilles je la treuve. Un villageois, considérant Combien ce fruit est gros et sa tige menue : « A quoi songeait, dit-il, l’auteur de tout cela ? Il a bien mal placé cette citrouille-là Hé parbleu ! je l’aurais pendue A l’un des chênes que voilà ; C’eût été justement l’affaire : Tel fruit, tel arbre, pour bien (...) jeudi 15 avril 2004

Le Loup et le Chien maigre

Autrefois carpillon fretin Eut beau prêcher, il eut beau dire, On le mit dans la poêle à frire. Je fis voir que lâcher ce qu’on a dans la main, Sans espoir de grosse aventure, Est imprudence toute pure. Le pêcheur eut raison ; Carpillon n’eut pas tort : Chacun dit ce qu’il peut pour défendre sa vie. Maintenant, il faut que j’appuie Ce que j’avançai lors, de quelque trait encor. Certain loup, aussi sot que le pêcheur fut sage, (...) samedi 21 février 2004

Le Mari la Femme et le Voleur

Un mari fort amoureux, Fort amoureux de sa femme, Bien qu’il fût jouissant, se croyait malheureux. Jamais oeillade de la dame, Propos flatteur et gracieux, Mot d’amitié ni doux sourire Déifiant le pauvre sire, N’avaient fait soupçonner qu’il fût vraiment chéri. Je le crois, c’était un mari. Il ne tint point à l’hyménée Que, content de sa destinée, Il n’en remerciât les dieux ; (...) mardi 2 mars 2004

Le Milan et le Rossignol

Après que le milan, manifeste voleur, Eut répandu l’alarme en tout le voisinage, Et fait crier sur lui les enfants du village, Un rossignol tomba dans ses mains par malheur. Le héraut du printemps lui demande la vie. « Aussi bien, que manger en qui n’a que le son ? Ecoutez plutôt ma chanson : Je vous raconterai Térée et son envie,
Qui, Térée ? Est-ce un mets propre pour les milans ?
Non pas ; c’était un roi dont les feux violents Me firent ressentir leur ardeur criminelle. Je (...) dimanche 1er février 2004

Le Singe et le Chat

Bertrand avec Raton, l’un singe et l’autre chat, Commensaux d’un logis, avaient un commun maître. D’animaux malfaisants c’était un très bon plat : Ils n’y craignaient tous deux aucun, quel qu’il pût être. Trouvait-on quelque chose au logis de gâté, L’on ne s’en prenait point aux gens du voisinage : Bertrand dérobait tout : Raton, de son côté, Etait moins attentif aux souris qu’au fromage. Un jour, au coin du feu, nos deux maîtres fripons Regardaient rôtir des marrons. Les (...) samedi 24 avril 2004

Le Singe et le Léopard

Le singe avec le léopard Gagnaient de l’argent à la foire. Ils affichaient chacun à part. L’un d’eux disait : « Messieurs, mon mérite et ma gloire Sont connus en bon lieu ; le roi m’a voulu voir ; Et, si je meurs, il veut avoir Un manchon de ma peau ; tant elle est bigarrée, Pleine de taches, marquetée, Et vergetée, et mouchetée ! » La bigarrure plaît. Partantchacun le vit. Mais ce fut bientôt fait, bientôt, chacun sortit. Le singe, (...) vendredi 26 mars 2004

Le Statuaire et la statue de Jupiter

Un bloc de marbre était si beau Qu’un statuaire en fit l’emplette. « Qu’en fera, dit-il, mon ciseau ? Sera-t-il dieu, table ou cuvette ? Il sera dieu : même si je veux Qu’il ait en sa main un tonnerre. Tremblez, humains ! faites des vœux : Voilà le maître de la terre. »
L’artisan exprima si bien Le caractère de l’idole, Qu’on trouva qu’il ne manquait rien A Jupiter que la parole.
Même l’on dit que l’ouvrier Eut à peine achevé l’image, Qu’on le vit frémir le premier, Et redouter son propre (...) dimanche 18 juillet 2004

Le Trésor et les deux Hommes

Un homme n’ayant plus ni crédit ni ressource, Et logeant le diable en sa bourse, C’est à dire n’y logeant rien, S’imagina qu’il ferait bien De se pendre et finir lui-même sa misère, Puisque aussi bien sans lui la faim le viendrait faire : Genre de mort qui ne duit pas A gens peu curieux de goûter le trépas. Dans cette intention, une vieille masure Fut la scène où devait se passer l’aventure. Il y porte une corde, et veut avec un clou Au haut (...) jeudi 14 octobre 2004

Les deux Pigeons

Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre : L’un d’eux, s’ennuyant au logis, Fut assez fou pour entreprendre Un voyage en lointain pays. L’autre lui dit : « Qu’allez-vous faire ? Voulez-vous quitter votre frère ? L’absence est le plus grand des maux : Non pas pour vous, cruel ! Au moins, que les travaux, Les dangers, les soins du voyage, Changent un peu votre courage. Encor, si la saison s’avançait (...) samedi 24 juillet 2004

Les deux rats, le renard et l’oeuf

Deux rats cherchaient leur vie ; ils trouvèrent un oeuf. Le dîné suffisait à gens de cette espèce : Il n’est pas besoin qu’ils trouvassent un boeuf. Pleins d’appétit et d’allégresse, Ils allaient de leur oeuf manger chacun sa part, Quand un quidam parut : c’était maître renard. Rencontre incommode et facheuse : Comment sauver l’oeuf ? Le bien empaqueter, Puis des pieds de devant ensemble le porter, Ou le rouler, ou le traîner : C’était chose impossible autant que hasardeuse. Nécessité (...) jeudi 22 juillet 2004

Rien de trop

Je ne vois point de créature Se comporter modérément. Il est certain tempérament Que le maître de la nature Veut que l’on garde en tout. Le fait-on ? nullement. Soit en bien, soit en mal, cela n’arrive guère. Le blé, riche présent de la blonde Céres, Trop touffu bien souvent, épuise les guérets : En superfluités s’épandant d’ordinaire, Et poussant trop abondamment, Il ôte à son fruit l’aliment. L’arbre n’en fait pas moins : tant le (...) samedi 16 octobre 2004
il y a 21 document(s).

© Copyright Les fables de Jean de La Fontaine, 2005, all rights reserved, Responsable éditorial : maurice92160 IP : 216.73.217.10 agent : Mozilla/5.0 AppleWebKit/537.36 (KHTML, like Gecko; compatible; ClaudeBot/1.0; +claudebot@anthropic.com)  Visiteurs connectés : 2     Bonjour ami visiteur