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![]() .:: Livre 2 ::.Dernier ajout le dimanche 7 novembre 2004.Articles par titreConseil tenu par les RatsUn chat, nommé Rodilardus , Faisait de rats telle déconfiture Que l’on n’en voyait presque plus, Tant il en avait mis dedans la sépulture. Le peu qu’il en restait, n’osant quitter son trou Ne trouvait à manger que le quart de son soû , Et Rodilard passait, chez la gent misérable, Non pour un chat, mais pour un diable. Or, un jour qu’au haut et au loin Le galand alla chercher femme, Pendant tout le sabbat qu’il fit avec sa (...) dimanche 7 novembre 2004Contre ceux qui ont le goût difficileQuand j’aurais en naissant reçu de Calliope Les dons qu’à ses amants cette muse a promis, Je les consacrerais aux mensonges d’Esope : Le mensonge et les vers de tout temps sont amis. Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse Que de savoir orner toutes ces fictions. On peut donner du lustre à leurs inventions : On le peut, je l’essaie : un plus savant le fasse. Cependant jusqu’ici d’un langage nouveau J’ai fait parler le loup et répondre l’agneau ; J’ai passé plus avant : les (...) jeudi 7 octobre 2004L’ Aigle et l’EscarbotL’aigle donnait la chasse à maître Jean Lapin, Qui droit à son terrier s’enfuyait au plus vite. Le trou de l’escarbot se rencontre en chemin. Je laisse à penser si ce gîte Etait sûr ; mais où mieux ? Jean Lapin s’y blottit. L’aigle fondant sur lui nonobstant cet asile, L’escarbot intercède et dit : « Princesse des oiseaux, il vous est fort facile D’enlever malgré moi ce pauvre malheureux ; Mais ne me faites pas cet affront, je vous prie ; Et puisque Jean (...) jeudi 8 juillet 2004L’ Ane chargé d’éponges et l’Ane chargé de selUn ânier, son sceptre à la main, Menait, en empereur romain, Deux coursiers à longues oreilles. L’un, d’éponges chargé, marchait comme un courrier ; Et l’autre, se faisant prier, Portait, comme on dit, les bouteilles Sa charge était de sel. Nos gaillards pèlerins Par monts, par vaux et par chemins, Au gué d’une rivière à la fin arrivèrent, Et fort empêchés se trouvèrent. L’ânier, qui tous les jours traversait ce (...) mardi 6 juillet 2004L’ Astrologue qui se laisse tomber dans un puitsUn astrologue un jour se laissa choir Au fond d’un puits. On lui dit : « Pauvre bête, Tandis qu’à peine à tes pieds tu peux voir, Penses-tu lire au-dessus de ta tête ? » Cette aventure en soi, sans aller plus avant, Peut servir de leçon à la plupart des hommes. Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes, Il en est peu qui fort souvent Ne se plaisent d’entendre dire Qu’au Livre du Destin les mortels peuvent lire. Mais ce livre (...) lundi 5 juillet 2004L’ Oiseau blessé d’une flècheMortellement atteint d’une flèche empennée, Un oiseau déplorait sa triste destinée, Et disait, en souffrant un surcroît de douleur : « Faut-il contribuer à son propre malheur ! Cruels humains ! Vous tirez de nos ailes De quoi faire voler ces machines mortelles. Mais ne vous moquez point, engeance sans pitié : Souvent il vous arrive un sort comme le nôtre. » Des enfants de Japet toujours une moitié Fournira des armes à (...) vendredi 16 avril 2004La Chatte métamorphosée en FemmeUn homme chérissait éperdument sa chatte ; Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate, Qui miaulait d’un ton fort doux. Il était plus fou que les fous. Cet homme donc, par prières, par larmes, Par sortilèges et par charmes, Fait tant qu’il obtient du destin Que sa chatte, en un beau matin, Devient femme, et, le matin même, Maître sot en fait sa moitié. Le voilà fou d’amour (...) jeudi 7 octobre 2004La Chauve-souris et les deux BelettesUne chauve-souris donna tête baissée Dans un nid de belettes ; et sitôt qu’elle y fut, L’autre, envers les souris de longtemps courroucée, Pour la dévorer accourut. « Quoi ! vous osez, dit-elle, à mes yeux vous produire, Après que votre race a tâché de me nuire ! N’êtes-vous pas souris ? Parlez sans fiction. Oui, vous l’êtes, ou bien je ne suis pas belette. - Pardonnez-moi, dit la pauvrette, Ce n’est pas ma profession. Moi souris ! Des méchants (...) dimanche 7 novembre 2004La Colombe et la FourmiL’autre exemple est tiré d’animaux plus petits. Le long d’un clair ruisseau buvait une colombe, Quand sur l’eau se penchant une fourmis y tombe ; Et dans cet océan l’on eût vu la fourmis S’efforcer, mais en vain, de regagner la rive. La colombe aussitôt usa de charité : Un brin d’herbe dans l’eau par elle étant jeté, Ce fut un promontoire où la fourmis arrive. Elle se sauve ; et là-dessus Passe un certain croquant qui marchait les pieds nus. Ce croquant, par hasard, (...) dimanche 7 novembre 2004La Lice et sa CompagneUne lice étant sur son terme, Et ne sachant où mettre un fardeau si pressant, Fait si bien qu’à la fin sa compagne consent De lui prêter sa hutte, où la lice s’enferme. Au bout de quelque temps sa compagne revient. La lice lui demande encore une quinzaine ; Ses petits ne marchaient, disait-elle, qu’à peine. Pour faire court, elle l’obtient. Ce second terme échu, l’autre lui redemande Sa maison, sa chambre, son lit. La lice cette fois montre les dents, et (...) jeudi 18 mars 2004Le Coq et le RenardSur la branche d’un arbre était en sentinelle Un vieux coq adroit et matois. « Frère, dit un renard, adoucissant sa voix, Nous ne sommes plus en querelle : Paix générale cette fois. Je viens te l’annoncer, descends, que je t’embrasse. Ne me retarde point, de grâce : Je dois faire aujourd’hui vingt postes sans manquer. Les tiens et toi pouvez vaquer Sans nulle crainte à vos affaires ; Nous vous y (...) mercredi 7 janvier 2004Le Corbeau voulant imiter l’AigleL’Oiseau de Jupiter enlevant un Mouton, Un Corbeau, témoin de l’affaire, Et plus faible de reins, mais non pas moins glouton, En voulut sur l’heure autant faire. Il tourne à l’entour du troupeau, Marque entre cent Moutons le plus gras, le plus beau, Un vrai Mouton de sacrifice On l’avait réservé pour la bouche des Dieux. Gaillard Corbeau disait, en le couvant des yeux Je ne sais qui fut ta nourrice ; Mais ton corps me paraît en merveilleux (...) dimanche 7 novembre 2004Le Lièvre et les GrenouillesUn lièvre en son gîte songeait (Car que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe ?) ; Dans un profond ennui ce lièvre se plongeait : Cet animal est triste, et la crainte le ronge. « Les gens de naturel peureux Sont, disait-il, bien malheureux ; Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite, Jamais un plaisir pur, toujours assauts divers. Voilà comme je vis : cette crainte maudite M’empêche de dormir, sinon les yeux ouverts. Corrigez-vous, dira quelque (...) mardi 18 mai 2004Le Lion et l’Ane chassantLe roi des animaux se mit un jour en tête De giboyer : il célébrait sa fête. Le gibier du lion, ce ne sont pas moineaux, Mais beaux et bons sangliers, daims et cerfs bons et beaux. Pour réussir dans cette affaire, Il se servit du ministère De l’âne à la voix de Stentor. L’âne à Messer Lion fit office de cor. Le lion le posta, le couvrit de ramée, Lui commanda de braire, assuré qu’à ce son Les moins intimidés fuiraient de leur maison. (...) jeudi 18 mars 2004Le Lion et le Moucheron« Va-t-en, chétif insecte, excrément de la terre ! » C’est en ces mots que le Lion Parlait un jour au moucheron. L’autre lui déclara la guerre. « Penses-tu, lui dit-il, que ton titre de roi Me fasse peur, ni me soucie ? Un bœuf est plus puissant que toi, Je le mène à ma fantaisie. » A peine il achevait ces mots, Que lui même il sonna la charge, Fut le trompette et le héros. (...) samedi 19 juin 2004Le Lion et le RatIl faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde On a souvent besoin d’un plus petit que soi. De cette vérité deux fables feront foi, Tant la chose en preuves abonde. Entre les pattes d’un lion Un rat sortit de terre assez à l’étourdie. Le roi des animaux, en cette occasion, Montra ce qu’il était et lui donna la vie . Ce bienfait ne fut pas perdu. Quelqu’un aurait-il jamais cru Qu’un lion d’un rat eût affaire ? (...) samedi 19 juin 2004Le Loup plaidant contre le Renard par-devant le SingeUn loup disait que l’on l’avait volé. Un renard, son voisin, d’assez mauvaise vie, Pour ce prétendu vol par lui fut appelé. Devant le singe il fut plaidé, Non point par avocat, mais par chaque partie, Thémis n’avait point travaillé De mémoire de singe à fait plus embrouillé. Le magistrat suait en son lit de justice. Après qu’on eut bien contesté, Répliqué, crié, tempêté, Le juge, instruit de leur malice, Leur dit : "Je vous (...) jeudi 22 avril 2004Le Paon se plaignant à JunonLe paon se plaignait à Junon. « Déesse, disait-il, ce n’est pas sans raison Que je me plains, que je murmure : Le chant dont vous m’avez fait don Déplaît à toute la nature ; Au lieu qu’un rossignol, chétive créature, Forme des sons aussi doux qu’éclatants, Est lui seul l’honneur du printemps. Junon répondit en colère : « Oiseau jaloux, et qui devrais te taire, Est-ce à toi d’envier la voix du rossignol, Toi (...) vendredi 16 avril 2004Les deux Taureaux et une GrenouilleDeux taureaux combattaient à qui posséderait Une génisse avec l’empire. Une grenouille en soupirait. « Qu’avez-vous ? »se mit à lui dire Quelqu’un du peuple croassant. « - Eh ! ne voyez-vous pas, dit-elle, Que la fin de cette querelle Sera l’exil de l’un ; que l’autre, le chassant, Le fera renoncer aux campagnes fleuries ? Il ne régnera plus sur l’herbe des prairies, Viendra dans nos marais régner sur les (...) samedi 24 juillet 2004Testament expliqué par EsopeSi ce qu’on dit d’Esope est vrai, C’était l’oracle de la Grèce : Lui seul avait plus de sagesse Que tout l’Aréopage. En voici pour essai Une histoire des plus gentilles Et qui pourra plaire au lecteur.Un certain homme avait trois filles, Toutes trois de contraire humeur : Une buveuse, une coquette, La troisième, avare parfaite. Cet homme, par son testament, (...) lundi 26 juillet 2004 il y a 20 document(s). |
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