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![]() .:: Livre 7 ::.Dernier ajout le jeudi 9 décembre 2004.Articles par titreA Madame de MontespanL’apologue est un don qui vient des Immortels ; Ou, si c’est un présent des hommes, Quiconque nous l’a fait mérite des autels : Nous devons, tous tant que nous sommes, Eriger en divinité Le sage par qui fut ce bel art inventé. C’est proprement un charme : il rend l’âme attentive, Ou plutôt il la tient captive, Nous attachant à des récits Qui mènent à son gré les coeurs et les esprits. O vous qui l’imitez, Olympe, si ma muse A quelquefois pris (...) mardi 6 juillet 2004L’Homme qui court après la Fortune et l’Homme qui l’attend dans son litQui ne court après la fortune ? Je voudrais être en lieu d’où je pusse aisément Contempler la foule importune De ceux qui cherchent vainement Cette fille du Sort, de royaume en royaume, Fidèles courtisans d’un volage fantôme. Quand ils sont près du bon moment, L’inconstante aussitôt à leurs désirs échappe. Pauvres gens, je les plains ; car on a pour les fous Plus de pitié que de courroux. « Cet homme, disent-ils, était planteur de choux ; (...) dimanche 16 mai 2004L’Ingratitude et l’Injustice des Hommes envers la FortuneUn trafiquant sur mer, par bonheur, s’enrichit. Il triompha des vents pendant plus d’un voyage : Gouffre, banc, ni rocher n’exigea de péage D’aucun de ses ballots ; le sort s’en affranchit. Sur tous ses compagnons Atropos et Neptune Recueillirent leur droit, tandis que la Fortune Prenait soin d’amener son marchand à bon port. Facteurs, associés, chacun lui fut fidèle. Il vendit son tabac, son sucre, sa canelle, Ce qu’il voulut, sa porcelaine encor : Le luxe et la folie enflèrent (...) mardi 17 février 2004La Cour du LionSa Majesté lionne un jour voulut connaître De quelles nations le ciel l’avait fait maître. Il manda donc par députés Ses vassaux de toute nature, Envoyant de tous les côtés Une circulaire écriture, Avec son sceau. L’écrit portait Qu’un mois durant le roi tiendrait Cour plénière, dont l’ouverture Devait être un fort grand festin, Suivi des tours de Fagotin. Par (...) samedi 7 août 2004La FilleCertaine fille, un peu trop fière, Prétendait trouver un mari Jeune, bien fait et beau, d’agréable manière, Point froid et point jaloux : notez ces deux points-ci. Cette fille voulait aussi Qu’il eût du bien, de la naissance, De l’esprit, enfin tout. Mais qui peut tout avoir ? Le destin se montra soigneux de la pourvoir : Il vint des partis d’importance. La belle les trouva trop chétifs de moitié : « Quoi ? moi ! quoi ? ces gens-là ! l’on (...) mercredi 14 avril 2004La Laitière et le pot au laitPerrette, sur sa tête ayant un pot de lait Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville. Légère et court vêtue, elle allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Cotillon simple et souliers plats. Notre laitière ainsi troussée Comptait déjà dans sa pensée Tout le prix de son lait ; en employant l’argent ; Achetait un cent d’oeufs, faisait triple couvée : La chose allait à bien par son soin (...) mercredi 18 février 2004La tête et la queue du SerpentLe serpent a deux parties Du genre humain ennemies, Tête et queue ; et toutes deux Ont acquis un nom fameux Auprès des Parques cruelles : Si bien qu’autrefois entre elles Il survint de grands débats Pour le pas. La tête avait toujours marché devant la queue. La queue au Ciel se plaignit, Et lui dit : « Je fais mainte et mainte lieue, (...) lundi 26 juillet 2004Le Chat, la Belette et le petit lapinDu palais d’un jeune lapin Dame belette, un beau matin, S’empara : c’est une rusée. Le maître étant absent, ce lui fut chose aisée. Elle porta chez lui ses pénates, un jour Qu’il était allé faire à l’aurore sa cour, Parmi le thym et la rosée. Après qu’il eut brouté, trotté, fait tous ses tours, Jeannot Lapin retourne aux souterrains séjours. La belette avait mis le nez à la fenêtre. « Ô Dieux hospitaliers ! que vois-je ici paraître ? Dit l’animal (...) jeudi 7 octobre 2004Le Coche et la MoucheDans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche. Femmes, moine, vieillards, tout était descendu. L’attelage suait, soufflait, était rendu. Une mouche survient, et des chevaux s’approche, Prétend les animer par son bourdonnement, Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment Qu’elle fait aller la machine, S’assied sur le timon, sur le nez du cocher. Aussitôt que le char (...) samedi 7 février 2004Le Curé et le MortUn mort s’en allait tristement S’emparer de son dernier gîte ; Un curé s’en allait gaiement Enterrer ce mort au plus vite. Notre défunt était en carrosse porté, Bien et dûment empaqueté, Et vêtu d’une robe, hélas ! qu’on nomme bière, Robe d’hiver, robe d’été, Que les morts ne dépouillent guère. Le pasteur était à côté, Et récitait, à l’ordinaire, Maintes dévotes oraisons, (...) mardi 7 décembre 2004Le HéronUn jour, sur ses longs pieds, allait, je ne sais où, Le héron au long bec emmanché d’un long cou : Il côtoyait une rivière. L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours ; Ma commère la carpe y faisait mille tours, Avec le brochet son compère. Le héron en eût fait aisément son profit : Tous approchaient du bord, l’oiseau n’avait qu’à prendre. Mais il crut mieux faire d’attendre Qu’il eût un peu plus d’appétit : Il vivait de (...) mardi 15 juin 2004Le mal mariéQue le bon soit toujours camarade du beau, Dès demain je chercherai femme ; Mais comme le divorce entre eux n’est pas nouveau, Et que peu de beaux corps, hôtes d’une belle âme, Assemblent l’un et l’autre point, Ne trouvez pas mauvais que je ne cherche point. J’ai vu beaucoup d’hymens ; aucuns d’eux ne me tentent : Cependant des humains presque les quatre parts S’exposent hardiment au plus grand des hasards ; Les quatre parts aussi des humains se repentent. (...) vendredi 2 janvier 2004Le Rat qui s’est retiré du mondeLes Levantins en leur légende Disent qu’un certain rat, las des soins d’ici-bas, Dans un fromage de Hollande Se retira loin du tracas. La solitude était profonde, S’étendant partout à la ronde. Notre ermite nouveau subsistait là dedans. Il fit tant, de pieds et de dents, Qu’en peu de jours il eut au fond de l’ermitage Le vivre et le couvert ; que faut-il davantage ? Il devint gros et gras : Dieu prodigue ses biens (...) vendredi 16 juillet 2004Les Animaux malades de la PesteUn mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom), Capable d’enrichir en un jour l’Achéron, Faisait aux animaux la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : On n’en voyait point d’occupés A chercher le soutien d’une mourante vie ; Nul mets n’excitait leur envie, Ni loups ni renards n’épiaient La (...) samedi 10 juillet 2004Les deux CoqsDeux coqs vivaient en paix : une poule survint, Et voilà la guerre allumée. Amour, tu perdis Troie ;et c’est de toi que vint Cette querelle envenimée Où du sang des Dieux même on vit le Xanthe teint. Longtemps entre nos coqs le combat se maintint ; Le bruit s’en répandit par tout le voisinage : La gent qui porte crête au spectacle accourut. Plus d’une Hélène au beau plumage Fut le prix du vainqueur. Le vaincu disparut : Il alla se cacher au fond de sa (...) mercredi 21 juillet 2004Les DevineressesC’est souvent du hasard que naît l’opinion, Et c’est l’opinion qui fait toujours la vogue. Je pourrais fonder ce prologue Sur gens de tous états : tout est prévention, Cabale, entêtement ; point ou peu de justice : C’est un torrent ; qu’y faire ? Il faut qu’il ait son cours : Cela fut et sera toujours.Une femme, à Paris, faisait la pythonisse : On l’allait consulter sur chaque événement ; Perdait-on un chiffon, avait-on un amant, Un mari vivant trop, au gré de son (...) lundi 26 juillet 2004 Les SouhaitsIl est au Mogol des follets Qui font office de valets, Tiennent la maison propre, ont soin de l’équipage, Et quelquefois du jardinage. Si vous touchez à leur ouvrage, Vous gâtez tout. Un d’eux près du Gange autrefois Cultivait le jardin d’un assez bon bourgeois. Il travaillait sans bruit, avec beaucoup d’adresse, Aimait le maître et la maîtresse, Et le jardin surtout. Dieu sait si les zéphirs, Peuple ami du démon, l’assistaient dans sa (...) lundi 7 juin 2004Les Vautours et les PigeonsMars autrefois mit tout l’air en émute. Certain sujet fit naître la dispute Chez les oiseaux, non ceux que le Printemps Mène à sa cour, et qui, sous la feuillée, Par leur exemple et leurs sons éclatants, Font que Vénus est en nous réveillée ; Ni ceux encor que la mère d’Amour Met à son char ; mais le peuple vautour, Au bec retors, à la tranchante serre, Pour un chien mort se fit, dit-on, la guerre. Il plut du sang : je n’exagère point. Si je voulais conter de point en point Tout le (...) jeudi 9 décembre 2004Un animal dans la lunePendant qu’un philosophe assure Que toujours par leurs sens les hommes sont dupés, Un autre philosophe jure Qu’ils ne nous ont jamais trompés. Tous les deux ont raison ; et la philosophie Dit vrai, quand elle dit que les sens tromperont, Mais que sur leur rapport les hommes jugeront ; Mais aussi, si l’on rectifie L’image de l’objet sur son éloignement, Sur le milieu qui l’environne, Sur l’organe et sur l’instrument, (...) lundi 6 septembre 2004il y a 19 document(s). |
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