Jean de la Fontaine est né à Chateau-Thierry le 8 juillet 1621.
Le 8 juillet 1621, il est baptisé à Château-Thierry. Son acte de baptême est conservé dans sa maison natale.
Son père Charles, alors âgé de 27 ans, avait le titre de conseiller du roi et maître des eaux et forêts du duché de Château-Thierry.
Sa mère, née Françoise Pidoux, était originaire de Coulommiers dans le Poitou. De 12 ans plus âgée que son époux elle était déjà mère d’une fille d’un premier mariage, avec Louis de Jouy, négociant à Coulommiers. Sa fille Anne de Jouy devient la belle-fille de Charles et sera la demi-soeur de Jean. Claude, frère de Jean, naît en 1623, 2 ans après le futur poète.
Les premières années de La Fontaine nous restent inconnues, excepté ses études au collège de Château-Thierry jusqu’en troisième, où il a appris surtout le latin. Mais, était-ce de la négligence ou de la paresse ? il ne s’est pas intéressé au grec.
C’est avec regret qu’il va être contraint de recourir aux traductions latines quand il va avoir besoin de certains textes anciens grecs.
A cette époque il fait la connaissance des frères Louis et François Maucroix. François va rester son plus fidèle ami et son confident.
En 1641, il entre à l’Oratoire, rue St Honoré, à Paris et il y reste un an et demi. La vie monacale ne l’intéresse pas plus que le travail scolaire. Mais son passe-temps, la lecture, requiert le calme et la tranquillité, lecture très éloignée de ce que prônait l’Oratoire.
Il passe ses nuits à apprendre les vers de Malherbe par coeur et il va les déclamer le jour dans les bois. Les longues promenades dans la campagne lui font rencontrer les bergères et avoir des aventures galantes avec les jeunes dames de Château-Thierry.
C’est à cette époque que sa mère meurt.
De 1655 à 1647, il étudie le droit à Paris avec Maucroix et Antoine Furetière et il fréquente une société de jeunes lettrés "la Table ronde".
En 1649, ses études de droit lui permettent de décrocher un diplôme d’avocat au parlement de Paris.
En 1647, il a 26 ans et son père le marie à Marie Héricart, qui n’a que 14 ans, et qui est fille de Louis Héricart, lieutenant civil et criminel du baillage de La Ferté-Milon, et d’Agnès Petit. Mariage arrangé, mais pas mariage heureux.
Bien qu’en 1653 il ait un fils, dont Maucroix, le parrain, va se charger de l’ éducation. Il n’est pas un bon mari ni un bon père.
En 1652, il est reçu en qualité de Maître des Eaux et Forêts, et il essaye du mieux qu’il peut d’exercer cette lourde tâche, du moins au début.
En 1658, la mort de son père laisse une succession très embrouillée. Les deux époux se séparent de biens, d’un commun accord.
Vers 1660, il entre en relation avec Jean Racine, son petit-cousin par alliance, de 18 ans son cadet, qui fait à Paris ses débuts poétiques.
En 1672, il vend l’intégralité de cette charge.
A ses moments de loisirs, de plus en plus fréquents, il part à Paris rencontrer ses amis et se mêler aux sociétés précieuses et surtout libertines de l’époque. Il y rencontre Maucroix, Furetière, les frères Tallemant, Antoine de la Sablière.
Il passe de longues heures à lire Malherbe, son préféré, mais aussi Benserade et Voiture, Rabelais et Boccace.
C’est pour lui le moment des petits vers, épîtres, épigrammes, ballades à la façon de Marot.
En 1654, il traduit l’Eunuque de Térence,
vers 1659, il compose une comédie Clymène et un poème : Adonis qu’il offre à Nicolas Fouquet, alors surintendant des finances.
C’est à cette époque qu’il entre au service de Fouquet. Il lui dédie "le Songe de Vaux" et une trentaine de poèmes qu’il doit livrer, par contrat, au surintendant.
Au moment de la chute de Fouquet, La Fontaine reste son plus fidèle défenseur. Il écrit à cette occasion "l’ode au roi" et surtout l’admirable "Élégie aux nymphes de Vaux". Cette fidélité à Fouquet lui vaut rapidement la haine de Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même.
En 1669, il se lie intimement avec Molière, Boileau et Racine et écrit "les amours de Psyché et Cupidon", charmant roman en prose entremêlé de vers.
Après Fouquet, il deveint le protégé de la Duchesse de Bouillon et la Duchesse d’Orléans.
En 1673, il passe chez Madame de la Sablière, et après la mort de celle-ci en 1693, chez Madame Hervart.
En 1684, il est élu au fauteuil de Colbert, non sans mal à l’Académie, mais avec quelle ironie de l’histoire ! C’est un académicien régulièrement présent aux séances.
Dans la Querelle des Anciens et des Modernes, il se range dans le clan des anciens avec acharnement.
A l’Académie, il retrouva Boileau, Perrault, Furetière.
En 1692, vieux et malade, il se convertit, et par voie de conséquence il renie ses écrits licencieux.
En 1695 il meurt.